Épingles à chapeau
Détails de la création
- 1925
- Cristal de roche
- Diamant
- Platine
- Autres
- 175 × 15 mm
Présente en deux exemplaires au sein de la collection patrimoniale, cette épingle à chapeau représente un objet de la parure féminine aujourd’hui disparu. À l’extrémité d’une tige en acier est fixé, comme tête d’épingle, un élément en cristal de roche gravé de stries et agrémenté d’un motif d’épi de blé en platine ajouré serti de diamants taille rose.
À l’instar du parchemin, de la paille et des bois exotiques dans les arts mobiliers, le cristal de roche illustre la revalorisation de matériaux peu usités sous la houlette des acteurs du style Art déco durant les années 1920. Moins rare que d’autres gemmes, le cristal de roche séduit toutefois par sa transparence. On le retrouve travaillé avec le diamant, le platine ou encore des perles, dans la joaillerie blanche du XIXe siècle et du début du XXe siècle, agrémentant des compositions monochromes, comme le souligne la presse féminine de l’époque : « Des Maisons telles que […] Van Cleef & Arpels ont fait du bijou de cristal un objet de grande valeur1Anonyme, « Les joyaux éphémères », Vogue Paris, août 1926, p. 43. ».
Un accessoire utilitaire et décoratif
Au tout début du XXe siècle, l’épingle à chapeau est un ornement indispensable de la toilette féminine, non seulement elle est un objet utilitaire qui permet de maintenir les chapeaux mais elle est aussi décorative. Depuis sa démocratisation au XIXe siècle, le chapeau complète autant le vestiaire féminin que masculin et devient peu à peu un marqueur social.
La contribution des joailliers au monde de la couture
Souvent portées par paire2Anonyme, « Les joyaux éphémères », Vogue Paris, août 1926, p. 43., comme l’attestent les deux épingles de la Collection Van Cleef & Arpels, les épingles à chapeau permettent de personnaliser une silhouette. À l’instar des ferrures de sac et des broches, elles font partie des contributions des fabricants bijoutiers et joailliers au monde de la couture. Elles témoignent de la collaboration étroite qui unit, au début du XXe siècle, les différents acteurs de la mode et de l’art de la parure.