Sac
À la croisée des arts joailliers et textiles, ce sac du soir met en lumière les rapports entretenus entre plusieurs corporations professionnelles à l’aube des années 1920. La création joaillière orne le fermoir de cette pochette en soie noire à liseré doré.
Elle est composée d’un rang de platine serti de diamants taille rose qui ourle la partie supérieure du sac, tandis que deux cabochons de jade soulignent les angles droits à chaque extrémité. À partir de ceux-ci, la ligne de diamants effectue un retour avant de s’achever par un brillant. Au centre de cette composition parfaitement symétrique, un maillon quadrangulaire en platine et diamants suspend une pendeloque en jade.
Un fermoir joaillier
Ce fermoir est salué par la presse de l’époque pour la préciosité de son décor joaillier sur un accessoire de mode usuel : « Le sac, ce complément délicat de la toilette féminine, n’avait pas beaucoup varié depuis l’Empire. […] Sortant exceptionnellement des créations de leur profession, [les joailliers de Van Cleef & Arpels] viennent de lancer de jolis sacs [qui] sont tout à la fois un bijou et une œuvre d’art inédite1Anonyme, « Étrennes utiles », Liberté, 28 décembre 1920, n.p. »
L’union des savoir-faire
Cette association entre fabricants joailliers et maroquiniers ou textiles n’est pas propre à Van Cleef & Arpels en ce début des années 1920. L’exécution d’un sac mobilise toujours un vaste éventail de professions, allant des brodeurs aux tapissiers, des écaillistes aux plumassiers, et dès le début du siècle, les services de nombreux bijoutiers sont requis pour la confection des ferrures de sacs.
Le sac 1921
Dans le cas de Van Cleef & Arpels, ce premier succès rencontré avec le « sac 19212Créé en décembre 1920, ce sac sera commercialisé en 1921. » introduit une nouvelle production, annonciatrice d’innovations majeures à l’image de la Minaudière (1933).