Bracelet Motifs égyptiens
Ce bracelet bandeau, créé par Van Cleef & Arpels en 1924, témoigne d’un regain de l’égyptomanie dans les années 1920. Un pavage de diamants sert de toile de fond au déploiement d’un répertoire ornemental inspiré de l’Égypte antique.
Le décor s’organise en gemmes suiffées qui contrastent avec des brillants en serti griffes et de fins motifs ajourés. Au centre, de la composition, une figure féminine, sertie de rubis et à la chevelure en onyx, étend des ailes en rubis, saphirs et émeraudes. Elle est encadrée par deux registres figurant d’un côté, un chien et de l’autre, une créature chimérique à tête de faucon. Tous deux sont assis sur un socle en onyx flanqué d’un fouet et d’une crosse, attributs de pharaon. Chaque registre est délimité par un rang de rubis suiffés, un second plus fin d’onyx et par deux triangles en rubis qui soulignent les angles. Entre ces encadrements, se déploie un motif de palmette en saphirs et émeraudes. Bien que fortement stylisée, il est possible de voir dans la figure centrale la représentation de la déesse Isis. Les deux créatures à silhouette animale peuvent s’apparenter aux divinités zoomorphes Anubis et Horus.
Bracelet Motifs égyptiens
Un ensemble de bijoux inspirés de l’Égypte Antique
L’égyptomanie des années 1910 et 1920
L’Égypte antique inspire tout un vocabulaire ornemental. En 1908, la première représentation des Ballets russes est consacrée à Cléopâtre.
Par ailleurs, les développements du cinéma muet avec ses fictions dédiées aux légendes d’un Orient rêvé contribuent également à populariser la dernière reine d’Égypte, notamment le film La Reine des Césars de James Gordon Edwards, sorti en 1917.
La découverte de la tombe de Toutankhamon
Enfin, les fouilles archéologiques menées sous la direction de Lord Carnarvon, qui mettent au jour, en 1922, le complexe funéraire du roi Toutankhamon, confirment ce nouveau regard porté sur l’Égypte.