Tentez votre chance
Nous sommes désolés, aucun résultat ne correspond à votre recherche

Événement majeur dans la consécration du mouvement Art déco, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, organisée à Paris d’avril à novembre 1925, célèbre les arts décoratifs français.

Il s’agit de la première exposition d’envergure à laquelle participe Van Cleef & Arpels. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la démarche d’Émile Puissant pour donner davantage de visibilité à la Maison, approche qui s’est amorcée avec la création de « ventes spéciales » et la participation au Salon du goût français en 1921. Cet élan se confirme, à partir de 1923, avec l’arrivée du dessinateur René Sim Lacaze.

Stand de la Classe XXIV du Grand Palais à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. Charenton-le-Pont, médiathèque du Patrimoine et de la Photographie.

Le bracelet Fleurs enlacées, roses rouges et blanches, représentant du premier Art déco

Figurant parmi les bijoux récompensés par un grand prix, le bracelet Fleurs enlacées, roses rouges et blanches incarne l’apogée, sous sa forme joaillière, du premier Art déco qui émerge à la fin des années 1910. Sur le stand, il est exposé aux côtés d’une broche de facture similaire dans laquelle deux roses s’épanouissent ; l’une en diamants taille brillant, l’autre en rubis suiffés et ornée d’un diamant jaune en son centre. Le motif de la rose, bien qu’ici stylisé, est considéré comme un ornement classique issu du vocabulaire décoratif du XVIIIe siècle.

1924

Bracelet Fleurs enlacées, roses rouges et blanches

L’histoire du bracelet
Page de catalogue Van Cleef & Arpels présentant des broches Roses et Fleurs en émeraudes, rubis, diamant jaune et diamants, 1925.

Préparée depuis le début du siècle, l’Exposition internationale de Paris fait le lien entre l’esthétique des années 1910 et celle qui émerge à l’aube des années 1920, à savoir les prémices du style Art déco, incarnés par exemple par André Groult ou Jacques-Émile Ruhlmann.

André Groult, chiffonnier anthropomorphe, c. 1925. Acajou gainé de galuchat, ivoire et charnières argentées, 150 × 77 × 32 cm. Paris, musée des Arts décoratifs.

L’influence du cubisme dans la joaillerie Art déco

Cette tradition ornementale française cohabite néanmoins avec une géométrisation plus radicale, caractéristique des avant-gardes du début du siècle. Afin de renouveler leur langage décoratif, les « dessinateurs de bijoux » tournent en effet leur regard vers le cubisme. L’Exposition internationale de 1925 consacre ces nouvelles esthétiques. Ainsi, pour le pavillon intitulé « Une ambassade française », Robert Mallet-Stevens conçoit un hall dont les aménagements célèbrent la ligne droite. La sobriété de cet intérieur met en valeur les œuvres cubistes de Robert Delaunay et Fernand Léger. Des arbres en ciment armé réalisés, selon les dessins de Mallet-Stevens, par Jan et Joël Martel viennent compléter cette proposition architecturale et décorative.

Robert Mallet-Stevens, Projet pour le hall de l’Ambassade française à l’Exposition des arts décoratifs de 1925, 1924. Encre de Chine et gouache sur papier bristol, 48 × 63,2 cm. Paris, musée des Arts décoratifs.
Robert Mallet-Stevens, jardin de l’Habitation moderne avec les arbres cubistes en béton de Joël et Jan Martel. Paris, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, 1925. Charenton- le-Pont, médiathèque du Patrimoine et de la Photographie.

La taille baguette au service d’une simplification géométrique

Dans les arts joailliers, le style cubiste initie de nouvelles tailles de diamant, telle la taille baguette, permettant des combinaisons angulaires de gemmes, comme en témoignent deux bracelets bandeaux exposés par Van Cleef & Arpels au sein de la Classe XXIV. Tous deux sont composés d’unités répétitives, dans lesquelles s’imbriquent des formes géométriques simples. Le bracelet illustré dans le rapport général de l’exposition se caractérise en outre par ses proportions exacerbées et son articulation en maillons, préfigurant la joaillerie de la fin des années 1920 et de la décennie suivante.

Planche extraite du Rapport général de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Section artistique et technique, vol. IX, Parure (Classes XX à XXIV), 1925.

La pluralité de l’Art déco

Ainsi, l’Exposition internationale de 1925 cristallise un instant charnière dans l’histoire des arts décoratifs durant lequel deux courants stylistiques coexistent : elle célèbre l’apogée du style Art déco, en germe depuis les années 1910, et annonce le courant moderniste. Les œuvres présentées par Van Cleef & Arpels à cette occasion incarnent pleinement cette pluralité de l’Art déco.

Dessins de bracelets, c. 1925. Gouache et crayon sur calque contrecollé sur papier.
La chance n'est pas loin
Cette pièce d’exception vous intéressera peut-être...
Rejouer l'animation
This site is registered on wpml.org as a development site.