Face-à-main
Détails de la création
- Année de création 1927
- Pierres Diamant
- Matériaux Platine
- Fonction Autres
- Dimensions 90 × 22,5 mm
Accessoire pour la vue, ce précieux face-à-main témoigne de la diversité de typologies d’objets conçus par la Maison Van Cleef & Arpels dans les années 1920. La monture en platine du binocle est ornée de rangs de diamants taille brillant tandis que le pont présente un décor géométrique gravé, qui dissimule la charnière permettant de plier les deux lorgnons.
Une fois pliés, ces derniers se glissent ingénieusement dans le manche du face-à-main : ils pivotent sur un axe dissimulé par un diamant en serti clos. Le manche, entièrement pavé de brillants et de diamants taille navette, peut être porté en pendentif grâce à deux bélières. À ses deux extrémités, sont disposés trois diamants ronds, encadrés de brillants plus petits et de deux rangs de diamants calibrés. Un brillant en serti clos est placé symétriquement à celui utilisé comme pivot.
Des faces-à-main en joaillerie blanche
Van Cleef & Arpels produit de nombreux faces-à-main durant les premières décennies du XXe siècle. La plupart d’entre eux sont réalisés en platine et diamants, métamorphosant un objet usuel en précieux bijou. La production de faces-à-main joailliers témoigne des évolutions de la joaillerie blanche dans les années 1920. Les diamants tailles rose et brillant d’exemplaires datant du début de la décennie laissent progressivement place aux nouvelles tailles de gemmes : navette, baguette et calibré.
Entre instrument de vue et objet de coquetterie
Accessoire exclusivement féminin, le face-à-main est traité en divers matériaux, des moins coûteux aux plus luxueux, selon ses usages. Les versions en nielle ou en écaille, matières également employées pour tous les objets lunetiers, semblent plus indiquées pour un usage quotidien. Celles en métaux et pierres précieuses sont réservées aux occasions rares et aux riches élégantes. Même s’ils sont destinés à la correction de la vue, les faces-à-main pouvaient être utilisés à de seules fins décoratives : ils sont bien plus « des prétextes à coquetterie que des instruments sérieux1Marcel Dufour, Quelques renseignements sur les verres de lunettes et leur emploi, Paris, [s.d.], p. 33. ».
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