Étui à cigarettes
Détails de la création
- Année de création 1925
- Matériaux Or
- Fonction Autres
- Dimensions 87 × 41 × 15 mm
Dans les années 1920, les étuis à cigarettes sont particulièrement en vogue et font l’objet de nombreuses déclinaisons tant formelles que stylistiques, notamment dans leur décor qui emprunte souvent au vocabulaire du style Art déco.
Conçue en or jaune, celle-ci présente sur son couvercle un ensemble de motifs réalisés en émail champlevé. Au centre, une vignette rectangulaire à fond brun est ornée d’une frise florale et végétale polychrome, inspirée des enluminures persanes. En pied et en tête de cette vignette, s’étire un bandeau d’émail blanc agrémenté de rinceaux et de palmettes qui soulignent également les angles de l’étui. Enfin, une frise géométrique, émaillée de noir, court sur les quatre bords de la pièce.
Shéhérazade
Suite à la publication, entre 1899 et 1904, des contes du Livre des mille et une nuits par Joseph-Charles Mardrus1Joseph-Charles Mardrus, Le Livre des mille nuits et une nuits, 16 vol., Paris, Éditions de La Revue blanche, 1899-1904., l’Orient merveilleux, tel qu’évoqué par Shéhérazade, fait l’objet de nombreuses interprétations dans le monde du théâtre et de la danse, notamment avec la présentation de la célèbre création Shéhérazade donnée par les Ballets russes à l’Opéra de Paris le 4 juin 1910.
L’influence orientale dans les arts de la mode des années 1920
L’année qui suit la représentation de Shéhérazade, Paul Poiret adapte la fantaisie des costumes de Léon Bakst aux toilettes de la Parisienne2En témoigne une de ses créations intitulée Robe et sarouel, 1911, soie, coton, métal (numéro d’inventaire : 1983.8a et b). New York, The Metropolitan Museum of Art.. Sarouels et délicates robes en soie brodées de pierreries parent ainsi les invités du bal costumé organisé par le couturier en mai 1911.
Pour agrémenter ce nouveau vestiaire qui s’impose dans les années 1920, bijoutiers et joailliers regardent vers les arts de l’Islam. Des « turbans de velours », pleinement assumés « même dans la journée », se parent de « bijoux de style oriental3Colette d’Avrily, « La mode et les modes », Les Modes, décembre 1926, p. 12. ». Les accessoires deviennent, eux aussi, des supports privilégiés où se déploie ce goût pour l’Orient, comme en témoignent les vanity-cases et étuis à cigarettes de l’époque ainsi que cet étui de 1925.
Pancarte d’atelier d’un nécessaire Cyprès, 1928. Gouache et crayon sur papier cartonné.
Nécessaire, 1927. Or jaune, or blanc, émail et diamants, 76 × 50 × 19 mm.
Boîte à cigarettes, 1927. Platine, or jaune, émail et diamants, 85 × 80 × 10 mm.
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