Collier Tissu sergé
Détails de la création
- Année de création 1953
- Pierres Diamant
- Pierres Émeraude
- Matériaux Or
- Fonction Collier
- Dimensions 483 mm
Pièces liées
Les bijoux Tissu sergé, ainsi baptisés pour leur référence à une armure textile, illustrent la continuité des emprunts bijoutiers aux arts de la mode au cours des années 1950.
Le collier enroule autour du cou trois rangs de chaîne en or jaune, composés de maillons oblongs travaillés en chevrons reproduisant la trame d’un sergé. Légèrement décentré, un motif de ruban stylisé en platine et diamants suspend les extrémités de la maille, dont la chute en superposition révèle toute la souplesse. Chaque rang s’achève par un cabochon d’émeraude ovale encadré de diamants taille brillant, qui précède des chutes de chaînettes d’or jaune. Les motifs d’oreilles, qui accompagnent ce collier, reprennent ce même motif surmonté d’un ruban pavé de diamants.
L’origine du Tissu sergé
Cette parure de la collection patrimoniale est l’une des déclinaisons d’une prolifique série de bijoux inspirés du « tissu sergé ». D’abord expérimentée en juin 1951 sur des « manchettes » ornées d’une boutonnière, cette maille est alors simplement décrite comme « tissu ». Ce n’est qu’un mois plus tard qu’elle reçoit le nom de Tissu sergé. Elle remplace alors les mailles briquettes et hexagonales des bracelets Ludo, puis se noue pour composer des clips en août de la même année. Également appelée Jersey, cette maille se suffit à elle-même ou peut être rehaussée d’une barrette de diamants, d’une rosace de rubis ou être sertie d’émeraudes.
LA SÉRIE DE BIJOUX TISSU SERGÉ
LA SÉRIE DE BIJOUX TISSU SERGÉ
Les mailles en bijouterie, imitation du textile
La diversification des mailles par l’imitation de trames textiles apparaît dans les années 1930 pour s’intensifier dans les années 1940, favorisée par le goût pour l’or jaune. Héritière de ces expérimentations, la maille Sergé témoigne non seulement de la permanence des dialogues entre les arts bijoutiers et ceux de la mode mais plus encore de ses pleins développements au début des années 1950. Cotte de mailles, Tissu sergé, Manchettes boutonnières, collier Zip sont créés au cours de l’année 1951 et accompagnent les traditionnels nœuds. Leurs « montures […] légères […] [et] articulées » sont saluées : elles prêtent « aux bijoux […] un mouvement surprenant1Jeanne Stéphane, « Les bijoux et la femme », L’Officiel de la couture et de la mode de Paris, n°417- 418, décembre 1956, p. 130. », « on croirait vraiment qu’il s’agit de quelques malléables tissus. On s’attend à les voir bouger, à les sentir prendre vie2Paule Malardot, « Les beaux bijoux », L’Aurore, 21 décembre 1946, p. 2. ».
La bijouterie de jour des années 1950
Ce goût renouvelé pour l’or jaune à partir des années 1930 s’accompagne d’une codification stricte des portés au cours des années 1950. Il « n’est employé que pour composer des bijoux destinés à être portés le jour3Paule Malardot, « Les beaux bijoux », L’Aurore, 21 décembre 1946, p. 2. ». « Ce métal aux chauds reflets convient à merveille à la lumière naturelle, aux lainages, aux pull-overs même et à la vie moderne. […] Un beau collier d’or aux mailles souples s’harmonise très bien avec la flanelle4Jeanne Stéphane, « Les bijoux et la femme », L’Officiel de la couture et de la mode de Paris, n°417- 418, décembre 1956, p. 130.. »
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