Collerette
À l’instar des créations de l’année 1929, le collier Collerette témoigne de la transition esthétique entre le premier style Art déco, qui a émergé lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, et le style joaillier qui triomphe dans les années 1930.
Ce collier est composé de motifs géométriques faisant alterner pavages de brillants et de diamants taille baguette, montés sur platine. Chaque motif présente à son extrémité soit un diamant taille émeraude, soit un cabochon d’émeraude taillé en goutte. Ces derniers sont ponctués de pampilles de différentes dimensions, faites d’un diamant taille cœur inversé serti entre deux boucles stylisées. Le collier se prolonge à l’arrière par une chute de diamants qui combine des motifs géométriques aux pierres de différentes formes avant de s’achever par une goutte d’émeraude. Les jardins animant le vert profond des émeraudes apportent un contre-point à la parfaite symétrie de cette pièce.
La joaillerie de 1929
La joaillerie de l’année 1929 se singularise par l’usage de maillons faisant alterner formes géométriques circulaires et quadrangulaires, pavages de brillants et de gemmes calibrées, ou de diamants et de pierres de couleur. Les créations Van Cleef & Arpels d’alors privilégient des typologies bijoutières originales avec des colliers dits cravates et des collerettes tombant en cascade.
Les bijoux de Fawzia d’Égypte
Ce collier Collerette va connaître plusieurs variations stylistiques. En 1937, il est choisi par la princesse Fawzia d’Égypte, après avoir été raccourci avec la suppression de deux émeraudes. Cette même année, la cour égyptienne acquiert également le clip Pivoine, présenté à l’Exposition universelle parisienne.