Clip Licorne
Détails de la création
- Année de création 1948
- Pierres Diamant
- Pierres Rubis
- Pierres Saphir
- Matériaux Or
- Fonction Clip
- Dimensions 91 × 50 mm
La Licorne fabuleuse, créée par Van Cleef & Arpels, en 1948, illustre le regain d’intérêt pour les arts anciens et notamment leurs sujets merveilleux. Le présent clip est inspiré d’une des tapisseries de la célèbre série La Chasse à la licorne1Publicité Van Cleef & Arpels, n.d., Paris, Archives Van Cleef & Arpels., sept œuvres de la fin du XVe siècle, conservées au Metropolitan Museum of Art, à New York.
L’animal mythologique reprend la même posture cabrée au-dessus d’un massif feuillagé en or jaune, fleuri de saphirs, diamants et rubis en serti griffes. Le pelage de la licorne, en or jaune poli, est ponctué de motifs quadrilobés évoquant des têtes de fleurs, composées de rubis circulaires en serti étoilé. Un collier de saphirs en serti griffes ceint le cou de l’animal. La tête, ornée d’un œil en rubis, est coiffée d’une corne torsadée faisant alterner argent et or jaune. Dans un second exemplaire de ce clip, également conservé dans la collection patrimoniale, le corps de l’animal est modelé en argent et agrémenté de diverses pierres.
Un historicisme teinté de fantastique
La tapisserie des débuts de la Renaissance a également inspiré un projet de boîte, comme en témoigne un gouaché de la même époque conservé dans les archives de la Maison. Sur le couvercle en or jaune se déploie un riche décor floral, qui évoque la tapisserie millefleurs par son travail de gravure paré de rubis, saphirs et émeraudes. La licorne, rehaussée de diamants en serti étoilé, se repose dans un enclos, attachée à un arbre par une corde. Le choix du sujet, issu du bestiaire médiéval, souligne le goût renouvelé pour le répertoire historiciste et le fantastique.
L’influence du Moyen Âge et de la Renaissance
Le clip Licorne s’inscrit pleinement dans ce retour de l’historicisme qui caractérise les années 1940. La référence aux œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, notamment aux tapisseries des XVe et XVIe siècles, se retrouve à la même époque chez d’autres créateurs, comme Jean Lurçat par exemple. Il puise dans le bestiaire chimérique des tapisseries du Moyen Âge2Christiane Naffah-Bayle, Jean Lurçat, 1892-1966, Milan, Silvana Editoriale, 2016, p. 203-211. – la tapisserie de l’Apocalypse du château d’Angers ou la tenture dite de la Dame à la licorne3Conservée au musée de Cluny – Musée national du Moyen Âge, à Paris. – dans son Hommage aux dames et aux licornes. Le clip Licorne annonce l’appétence pour le merveilleux des créations bijoutières produites par la Maison dans les années 1950.
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