Bracelet
Au début des années 1920, Van Cleef & Arpels produit conjointement des bracelets bandeaux à répertoire géométrique et d’autres à décor, certes stylisé, mais s’inscrivant néanmoins dans une tradition ornementale.
Ce modèle articulé est rythmé par sept cabochons ovales d’émeraudes animées d’inclusions, dont le caractère aléatoire contraste avec la stricte symétrie du décor. Ce dernier, emprunté au vocabulaire du XVIIIe siècle, est composé d’une succession de rinceaux simplifiés en platine et diamants taille brillant. Les fins ajours formés par la monture sont partiellement comblés par des losanges sertis de diamants. L’ensemble de la composition est encadré de deux rangs de brillants, qui soulignent les contours de la pièce.
L’émeraude dans la création art déco
Ce bracelet est exemplaire des compositions « ajourées d’après le principe des dentelles et des guipures » du début des années 1920, « avec une grosse pierre [de] centre1Anonyme, « Georges Fouquet », La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, janvier 1924, n.p. », répondant en cela au « premier article du Credo moderne en joaillerie » : « la grosse pierre doit […] devenir un point d’attraction dans un entourage de petits brillants2Anonyme, « Van Cleef & Arpels », La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, janvier 1923, p. 365. ».
La diversité de l’Art déco
Au regard d’autres bracelets contemporains à la stylisation géométrique plus affirmée, ce bracelet souligne la diversité des langages décoratifs chez les artistes Art déco, notamment en joaillerie.